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BOUTEILLE A LA MER DU NORD LAOS, AU FIL DU MEKONG...
12 mars 2013

Du Laos, avec amour...

 

Mais comment rédiger une introduction à ce pays ?

Nous avons choisi la lenteur au fil de ce mythique Mekong pour l'aborder.
C'est sans doute le moyen de transport de prédilection pour ce petit pays qui s'éveille si lentement à la modernité.
La vie des villageois et des pêcheurs s'etirant comme un chat sur ses rives changeantes pour nous offrir un spectacle de chaque instant.
Au Laos, la lenteur est le maître-mot.
Elle permet d'apprecier ce pays sur qui le temps ne semble pas avoir la même prise que chez ses voisins.
Des sublimes paysages montagneux du nord au rêve éveillé qu'est Luang Prabang, de l'agitation relative de Vientiane à ses villages et ses chemins de poussière cabossés, le Laos ne s'offre qu'à celui qui prend son temps.

La présence française liée à de colonisation est visible dans la sublime architecture de certaines villa, dans les croissants, dans les baguettes du coin de la rue et dans les improbables restaurants gastronomiques ou l'on festoient à des prix d'Asie du sud-est.
Le plus étonnant de tout, notamment à Luang Prabang, est de s'apercevoir à quel point ces touches françaises (art déco, années 30 et 40) se sont admirablement fondues dans le décor, sublimant en quelques sorte la beauté des temples, la végétation luxuriante et ces bords du Mekong hors du temps.
Mais l'endroit ou cette presence est la plus émouvante est certainement dans ce français mâtiné d'un délicieux accent local, encore parlé par beaucoup de plus de 60 ans.
Là encore et sans précipitation, il faut les écouter ces vieux laotiens nous raconter le Laos d'antan, ils valent tous les guides de la planète.

Impossible non plus d'evoquer le Laos sans parler de sa pauvreté. Elle peut être violente des que l'on met un pied hors des villes.
Les routes non pavées, que des camions poussifs se contentent d'asperger d'eau faute de moyen, pour réduire ces nuages de poussiere omni-présents.
Ces enfants des villages qui ne porteront de chaussures qu'à leur entrée à l'école et se laveront en plein air avec leur mères à l'unique point d'eau du village
L'absence d'infrastructures médicales pour bon nombre de campagnards et l'incapacité financière de toute façon d'y accéder.

Mais face à ces rudes conditions de vie, le laotien se bat et reste digne.
Le plus frappant est certainement le grand calme de ce peuple.
Dans les propos, dans les gestes, peu d'emportement. Mais une sorte de nostalgie ou de résignation amusée, et toujours une infinie douceur.
Ils l'ont bien comprit, la force est calme, l'agitation n'est que faiblesse.

Pour toutes ces raisons, le Laos a fait bien plus que nous conquérir, il nous a envouté.

 

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