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BOUTEILLE A LA MER DU NORD LAOS, AU FIL DU MEKONG...
22 mars 2013

Luang Prabang : Le musee de l'ethnologie et la villa Santi

Le 26 février 2013 :

Aujourd'hui est un jour spécial. Je vais avoir 44 ans. Et oui ça arrive à tout le monde un jour ou l'autre.

C'est donc ma journée. Y sera concentrée tout ce que j'aime...

Pour commencer l'illustre centre de l'ethnologie dont les guides ne tarissent pas. Et ils ont raison.
C'est vraiment l'occasion de découvrir la complexité ethnique du Laos dans un cadre agréable avec en prime un restau vraiment extra et original qui sert des spécialités ethniques.

Le centre de l'ethnologie :

(A 2 pas de centre-ville, 9h-18 h, tous les jours sauf le lundi. Entrée : 2 euros/pers)

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Le Laos compte approximativement 5 620 000 habitants dispatchés dans 4 groupes ethniques principaux.
Ce qui représente au total plus de 100 ethnies et de sous-groupes d'ethnies...

Depuis 1975, on classifie ces ethnies en 3 groupes :

- Les Lao Loum : qui habitent les terres basses, les vallées, les bords de rivière à 200/400 mètres d'altitude.

- Les Lao Theung : qui habitent les parties montagneuses et les vallées d'altitude à 300/900 mètres d'altitude.

- Les Lao Soung : qui habitent au sommet des montagnes à 800/1600 mètres d'altitude.

Les photos du hall d'entrée sont magnifiques...

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Passons at ce que nous avons retenu at propos de ces ethnies fascinantes.

Les Akhas :
Les Akha sont originaires du Yunnan en Chine ou du Tibet. Ils ont émigré vers le sud pour s'installer à Myanmar, au Laos, en Thaïlande et au Vietnam au cours des 200 ans passés. L'écriture n'existant pas chez eux, tout passe par l'oralité, et beaucoup d'hommes sont encore capables de réciter leur généalogie jusqu'à 60 générations en arrière.

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Les Hmongs
:
Les Hmong possèdent une importante adaptabilité ainsi qu' une résilience culturelle qui les a fortifié au cours d'un passe riche de changements économiques, de conflits et de migrations.
Ils sont souvent décrits comme des habitants des hauts plateaux montagnards qui pratiquent l'agriculture d'altitude. En fait ceci est surtout le résultat de leur migration tardive de Chine entre 1810 et 1820 qui limita leur accès aux terres cultivables et les confina dans les hauteurs.

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Leur artisanat :

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Les Tai Dam :
Très présents au marché de nuit de Luang Prabang ou ils descendent depuis la Province de Luang Namtha pour vendre leurs textiles, les Tai Dam portent de riches habits très typiques. Les femmes portent des écharpes de tête qui indique leur rang social, leur âge et même leurs origines géographiques. Les femmes mariées portent des ornements de tête en argent particulièrement ouvragés,

Les Kmhmu :
Ils appartiennent au groupe de la famille ethnologique austro-asiatique et sont considérés comme les premiers habitants du Laos.
Souvent decrits comme des habitants des hauteurs montagneuses ils ont sûrement émigré des terres plus basses lorsque leurs voisins les Tai Dam y ont installé leurs royaumes au début du second millénaire. Ils ont une longue histoire de négoce avec leurs voisins Tai Dam incluant la vente de riz, de produits de la forêts, de vannerie, de textile et même de fer.

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Après cet impressionnant musée (ça vaut vraiment le détour), nous voila dans le même quartier à arpenter le marché de jour, le Dala Market.

Bon pour être sincère, il n'a rien du charme incontestable du Night market. On y vend surtout des vêtements occidentaux, un peu d'electronique et parfois le sarong national :

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Nous continuons nos déambulations dans les petites rues entre le marché de nuit et les rives du Mekong.
Conseil : ne restez pas sur les grands axes, perdez vous dans ces petites rues au charme inouï.
D'autres marchés y sont visibles, beaucoup plus locaux et passionnants.

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On se dirige ensuite vers l'extremite de la péninsule dans le quartier chic du Wat Xieng Thong.
La touche française est vraiment visible partout.
Mais mince elles sont vides...

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Nous arrêtons nos pas devant un établissement qui fait tilt dans nos têtes.
La villa Santi on en a entendu parler hier au musée national.
C'est la demeure de la dernière Princesse du Laos qui a 82 ans...
Et c'est aussi un restaurant incroyable. On visite les lieux. Puis on jette un oeil aux prix.
Tout à fait accessibles et ça c'est la première bonne surprise. On y trouve de la cuisine laotienne et française de haute qualité.
On nous dit que chaque soir danse et musique traditionnelle sont aussi au menu.
On signe ! On reviendra à 19h30.

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Initialement on avait prévu la soirée au restaurant : ' L'éléphant".
Probablement le meilleur restau francais de Luang Prabang mais c'est aussi beaucoup plus cher.
On y court donc pour annuler sous le charme de la Villa Santi.

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Nous découvrons un temple au nom qui nous a bien fait rire. Et encore plus quand il a fallut le prononcer...

 

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Et des graveurs sur bois talentueux qui parlent un français parfait d'avant guerre...

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James se risque au massage, d'un bien meilleur rapport qualité-prix qu'en Thailande pour 5 euros, pendant qu'on m'apporte le thé pour patienter.

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On peut maintenant longer le Mekong à la recherche d'une jolie table avec vue et c'est pas très difficile à trouver dans le coin.

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On opte pour du buffalo local au gingembre et la sacro-sainte bière lao (une addiction).
Mais on ne tentera pas le whisky local aux bananes séchées. Avec cette chaleur ce serait suicidaire.

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L'après-midi s'éetire tranquillement sur les berges du Mekong...

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Un aller-retour à " Big Brother mouse" auquel un article de ce blog est consacrée ("cartes postales et grande souris") et nous voila fin prêts pour un Happy hour cocktail sur l'autre rive du pont de bambou.
On traverse ce pont en s'acquitant des 0.50 E de passage qui servent simplement à faire vivre à l'année la famille du gardien qui construit et déconstruit ce pont chaque année avant et après la mousson.
Ce gardien ne reçoit aucun salaire pour ce travail titanesque et les critiques que j'ai pu lire de la part de certains voyageurs au sujet de ce droit de passage ont de quoi donner envie de donner des baffes, enfin passons.

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L'heure tant attendue arrive ! A nous la Maison de la Princesse.
C'est calme, c'est raffiné, c'est beau et intimiste.

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On opte pour un 2 ème happy hour, que l'on appellera notre "Happy happy hour " près de la piscine.

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Avoir 44 ans ici, mais qui est ce que cela pourrait gêner ?

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Nous montons à l'étage pour voir le spectacle...

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Dont nous nous régalerons en nous régalant doublement grâce au contenu de nos assiettes...

Steak de buffalo aux graines de poivre vert pour moi et côtes d'agneau à la ratatouille croquante pour James.
Avec deux verres de bons vins, le paradis n'est pas loin.

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La crepe suzette au cointreau citronné et glace coco, que nous nous partagerons (plus de place !) est comme le reste, divine.

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Le tout pour 15 euros par personne avec les cocktails.

Et aux tables voisines, c'est pas mal non plus, voici le menu de degustation lao pour 2, 15 euros.

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On va finir par croire qu'on en fait une obsession de manger européen en Asie. 

Mais d'une part ce n'est pas vrai dans la mesure ou nous adorons la cuisine asiatique en général et on ne s'en prive pas,
Ensuite après 6 ans d'asie (nous vivons en Corée du sud), nous avons une règle d'or : pour les occasions spéciales, anniversaires, St Valentin, reveillons, Nous nous faisons un gueuleton européen.
Et oui que voulez vous l'appel du bon fromage et de la bonne vinasse comme disait ma grand-mère, est trop fort ces jours-là !
Le Laos permet cela à la perfection.
A la fois une cuisine laotienne irrésistible et variée (proche de la cuisine thai mais moins épicée) mais aussi la fine fleur de ce que la France peut produire de gastronomique à... des prix asiatiques.
C'est sans doute une des meilleures traces que la colonisation ait pu laisser.
Et nos papilles s'en rappelleront longtemps... 

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